Premières étapes vers la résolution des conflits : définir des attentes réalistes

L'ancienne première dame, l'humanitaire et diplomate Eleanor Roosevelt a dit un jour : « On ne peut pas aller si vite qu'on essaie de changer [la situation] plus vite que les gens ne peuvent l'accepter. » Cela ne veut pas dire qu'on ne fait rien, mais que l'on fait des choses qui doivent être faites en priorité. C'est une affirmation que beaucoup ont du mal à accepter comme une vérité et qui est plus vraie que la médiation : la première priorité doit toujours être de fixer des attentes réalistes quant aux résultats du processus par les parties. En cas de malentendus, en particulier dans les cas de conflits familiaux ou de divorce, les émotions sont à leur comble.

Lorsque les émotions sont à leur comble, il est presque impossible de réduire le bruit gênant qu'elles créent dans un processus de réflexion d'une personne. C'est pourquoi l'approche de la médiation est difficile pour de nombreuses personnes - y compris toutes les pensées d'innocence, de trahison, de mensonge, etc., comment puis-je attendre une table pour parler à quelqu'un en qui vous avez confiance pour en assumer la responsabilité ? Un bon médiateur comprend cela et n'aborde pas l'urgence des séances de médiation en se tenant la main et en jouant bien. Dans de nombreux conflits, il serait impossible de le faire dès le début. Ce qu'un bon médiateur fera, cependant, commencera une séance de médiation avec les deux parties et exposera des attentes réalistes concernant le conflit.

La première partie peut leur indiquer ce que le juge pourrait en déduire si ces choses étaient portées devant le tribunal et ne se résolvaient pas en médiation. C'est là que l'expérience de la mise à l'épreuve peut être utile pour un médiateur. Une autre partie peut préciser ce que d'autres personnes confrontées au même conflit ont fait lors d'un litige similaire. Cela aide les clients à mesurer leur degré de compromis dans le processus.

La médiation peut être une méthode très efficace de résolution alternative des conflits. Cela dépend en grande partie de la manière dont le médiateur donne le ton et de la mesure dans laquelle vous savez que le conflit est une issue réaliste pour votre cas. Si aucun médiateur ne vous aide à définir des attentes réalistes dès le début, c'est le signe qu'il n'est pas très compétent dans l'art de la médiation. Il exige de savoir quelle sera l'issue probable du procès et nous vous recommandons vivement d'acquérir vos compétences à ce sujet avant d'approuver la procédure.